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dotcut - experimental, noise and ambiant drone

Live reviews





.CUT FEATURING GIBET - Lyon / Montreal
De balbutiements électroniques en notes râpées à la guitare, le duo franco-canadien parvient à nous plonger dans le Styx de nos sentiments. La lourdeur de leurs instrumentaux renvoie chacun à sa propre décadence délivrant au final la musique de notre condition humaine post-moderne, enchaînée par l'angoisse. Jouant le cheval fou du Cauchemar de Füssli, .cut & Gibet pointe le fantastique de la situation occidentale, subissant, apathique, la succion d'un étouffant démon. Dans un traitement qui flirte avec le toucher de Godspeed You ! Black Emperor, la savante ablution concoctée par .cut & Gibet donne des envies de transatlantique, des envies de Francis Joyon. À suivre donc.
Après un dernier album sorti le 18/01 chez Walnutlocust, Le Monstre Qui N'avait Pas De Nom, .cut & Gibet seront présents sur la compilation Canadian Drones, Volume One, sortie fin mars sur le label 0BPM.

Kiblind - Numéro 35 - Supplément Rhône-Alpes - 15/03 > 15/05 2011


(...) Autre duo, à cheval entre St Etienne et le Canada, et œuvrant cette fois dans le « post rock » : .cut featuring Gibet, prononcez [dot cut], merci. Un groupe de post rock… enfin je dis ça mais si vous demandiez à Albérick, le garçon au laptop et par ailleurs maître d’œuvre du label [walnut + locust] depuis une douzaine d’années maintenant, il vous répondrait que les étiquettes il s’en fout et que pour qualifier la musique de .cut il préfère employer le simple terme d’« expérimental », terme qui a l’avantage certain de ne pas vouloir dire grand-chose et surtout d’en énerver plus d’un et plus d’une.
Certes, lorsque vous assistez à un concert de .cut Featuring Gibet vous entendez beaucoup de choses : les textures et autres manipulations sonores orchestrées par Mr .cut et les nappes de brouillard ou arpèges célestes que Mr Gibet extirpe avec une certaine nonchalance de sa guitare ainsi que de quelques effets. Des projections visuelles permettent d’habiller une musique très magmatique et mouvante et qui finalement doit autant aux murs du son du harsh qu’aux paysages éthérés du « post rock ». Surtout .cut featuring Gibet s’évite toute grandiloquence et joue même jusque sur le terrain de l’agression. Il est toujours très agréable de revoir le duo en concert une fois l’an – lorsque celui de ses deux membres installé au Canada revient faire un petit tour au pays natal – même si d’une année sur l’autre on n’a que peu de surprises et qu’on ne découvre pas de changements notoires dans la formule musicale proposée. Mais mine de rien .cut featuring Gibet reste l’un des rares groupes du genre à envisager une approche originale de celui-ci et c’est bien tout ce qui compte. (...)

Hazam - Heavy Mental - janvier 2011


Report : .CUT FEATURING GIBET / Cheerleader 69 / Emboe

(...) La soirée se terminait par une prestation de .CUT FEATURING GIBET que vous avez sûrement découverts dans la compil’ RockPost Two. Bien que les deux compères n’aient pas joué ensemble depuis plusieurs mois, le résultat est à la hauteur de mes attentes, c’est-à-dire des ambiances envoûtantes et très planantes qui vous bercent et vous prennent sans vous lâcher. Il en résulte un voyage intérieur très intense et 45 minutes de toutes beauté qui m’auront vraiment convaincues et transportées.

Somath - www.rockpost.fr - janvier 2010


(...) Arrive ensuite en dernier le groupe tête d’affiche de cette petite soirée, .cut Ft GIBET. Le concept existe depuis 1992 et beaucoup de chemin a été parcouru depuis leur première performance en 2003, date à laquelle GIBET se retrouve sur le devant de la scène avec .cut.
Le duo se compose de GIBET à la guitare et de .cut avec son Laptop et ses quinze millions de pédales de distorsion sur la table. En outre, suivant le morceau, il reprend parfois sa guitare qu’il violente à l’aide de son cintre et d’un tournevis.
A la différence des deux précédentes formations, .cut Ft GIBET a décomposé son set en morceaux bien distincts. Les influences d’ailleurs évoluent et changent selon les pièces, on ne reste plus dans le système de la composition monocorde et monotone. « Overcoming Fear » à un petit côté Lynchéen, avec une ambiance plutôt légère, alors que la deuxième pièce du set, « Harry Trumann will never Die » prend plutôt ses inspirations dans la cold wave des années 80 ; L’utilisation de la guitare de GIBET en notes longues joue beaucoup dans le rendu général. « I whish july 31th will never come » fera office d’ovni par rapport au reste du set puisque le morceau, improvisé sur l’instant, se rapproche largement plus d’un électro-indus à la NoiseX. Le son est plus dynamique, plus gros, les deux acolytes utilisent ensemble et de concert leurs instruments. Il est à noter que c’est ce morceau que l’auditoire retiendra le plus, puisque les meilleurs échos du concert se feront quasi –exclusivement sur lui.
« Your naked dead body... » a une composition plus conventionnelle, en se rapprochant du travail de Godspeed ; cependant, c’est l’utilisation d’un outil détourné lui aussi de sa fonction première par GIBET qui donne toute l’originalité au morceau. Le son que rend un tournevis sur les cordes d’une guitare pourrait s’apparenter à celui que l’on obtient avec une pédale wa-wah mais avec un brin plus de saturation. La fin du morceau tend vers le drone et une saturation globale plus élevée.
Le dernier morceau prévu pour la soirée, « Up the river Da Nang », est très certainement le plus intéressant et le mieux construit d’un point de vue des phrases mélodiques. Son introduction se base sur un continuo qui joue sur l’atonie, avec une réverbération accentuée. On y retrouve les accents du drone, mais avec un dynamisme latent marqué. La construction du morceau est partagée entre GIBET, qui soutient la mélodie de sa guitare, et .cut qui programme les basses en rythmiques répétitives. L’utilisation de la rythmique justement est intéressante, puisque GIBET, .cut et la boucle électronique semble chacun suivre un pattern différent. On joue aussi beaucoup dans le développement avec les atonies, subtilement insérées dans la phrase musicale. La suite du morceau trouve son expansion dans l’augmentation des basses générées par .cut, et un GIBET qui commence à utiliser l’effet Larsen de sa guitare. Le son devient donc plus gros et plus rond, la saturation augmente. .cut a subtilement inséré des samples d'Apocalypse Now. La fin du set est tenue sur plusieurs minutes, là encore par une petite utilisation créative de la technologie. Sauf que cette fois, on a une implication bio-mécanique. .cut a débranché sa guitare, qu’il chafouinait précédemment, laissant le son résiduel s’atténuer de lui-même et c’est là que c’est intéressant, car au plus fort de sa puissance, le son est alors créé par la contact direct de la connectique en or avec la main de l’artiste. Cette exhibition physique et sonore dure peu puisque l’intérêt est de jouer justement sur les réverbérations qui sortent des amplis, alimentées par les pédales de distorsion, alors même que le son initial est toujours celui de la guitare. Le morceau aurait tendance à me rappeler dans certains aspects le début de « fata Morgana » de Werner Herzog ; quand on a l’introduction d’un quart d’heure sur des samples d’avions qui décollent d’aéroports à travers le monde. Ce passage ne semble ne jamais vouloir finir dans le film d'ailleurs.
Le set s’arrête donc sur une impression dynamique et colorée. Le public est satisfait et, enthousiaste, en redemande. Etant donné que le duo a passé un bon moment et s’est bien amusé, ils nous gratifient donc d’un morceau bonus en rappel. Rapidos comme çà en passant et hop parce que c’est nous.
« But where is home when the heart is bleeding » a un petit côté Silent Hill, avec un ronflement très bas qui vient s’ajouter sur la nappe initiale. L’effet donne un côté très naturel, dans le sens où cela rappelle un roulement d’orage à 15 bornes en période d’été. Le morceau se conclut, après une mélodie d’écoute un peu évanescente, sur une boucle rythmique décousue, aux accents un brun psychédélique. (...)

Laranor - The Smoking Ferret laranor.blogspot.com - décembre 2009


.CUT FEATURING GIBET / Raymonde Howard
18/07/2009
Château de Goutelas, Marcoux (42)

(...) La deuxième partie de soirée sera donc assurée par .CUT FEATURING GIBET. J’avais déjà eu l’occasion d’assister à une des premières performances de .CUT FEATURING GIBET, en première partie de Hocico à Lyon en 2004, c’était d’ailleurs mon tout premier contact avec la musique du duo.
Je me rappelle bien d’avoir apprécié le groupe mais à l'époque j'avais eu du mal à le situer, me laissant alors une impression bizarre. Ce n’est que quelques années plus tard que je devais comprendre qu'il s'agissait d'une rencontre inédite entre le courant post-rock et l'industriel/ambiant (et non pas avec le rock industriel d’où la spécialité de la chose).
Les dernières productions du duo étant des plus intéressantes, j’étais curieux de revoir le groupe étant désormais bien familiarisé avec sa musique. Cela fait des années que le groupe a renoncé à se présenter sur scène avec des bandages recouvrant la tête, la prestation plus sobre n’en est pas pour autant moins captivante, les projections abstraites en fond se superposant aux deux musiciens qui arrivent à bien capter notre champ visuel par leur maitrise d’une musique expérimentale parfois bruitiste, mais progressive et maitrisée, quelqu’en soit la source, que ce soit les guitares saturées et dissonantes de Gibet, ou l’usage expérimental qu’en fait Albérick l’utilisant comme un violon ou encore par l’effet sonore que peut produire un cable à vide sur un front…
Deux nouvelles compositions non encore matérialisées sur support seront proposées avec « Overcoming fear » et « But Where Is Home When The Heart Is Bleeding ». Peu surprenant, puisque dans ce rapport au support, la démarche de .cut diverge de la plupart: peu de productions classiques sortent, souvent de courte durée et de façon limitée, et de nombreuses compositions sont diffusées via des compilations. Par ailleurs, le groupe a édité de façon limitée de nombreux enregistrements intégraux de ses performances.
Autre composition proposée ce soir : « ...Up The River Da Nang », long morceau que l’on trouve sur le split Ep avec The Fun Years, sorti récemment sur le label suisse Three Four Records. Et quel plaisir surtout de retrouver « Your naked dead body » avec son sample d’hypnose et son atmosphère prenante, avec un Albérick théâtral malgré lui, doublant le sample, rappelant en cela, effet du hasard, Feindflug, complété par autre morceau de « Artic circle » avec « Harry Truman will never die ». Excellente prestation mais malgré la longueur des morceaux, un ou deux en plus n’auraient pas été de refus, d’autant que le duo m’a confirmé ce soir la qualité de sa musique, son originalité et l’atmosphère particulière qu’elle dégage.

Laurent - www.nausea.com - 2009


(...) Le groupe joue dans le noir et devant un écran qui diffusera pendant tout le set des courts métrages dont je ne garde aucun souvenir. L’homme de gauche tient une guitare, c’est le monsieur post rock du groupe. L’homme de droite est planqué derrière des machines et je ne sais quoi d’autre. C’est lui le monsieur expérimental.
Tous les deux portent des lunettes de soleil bien épaisses ce qui ne doit pas rendre les choses évidentes lorsque on joue dans l’obscurité. A ma grande surprise je reconnais l’homme aux machines : il est aussi responsable de la bonne conduite du label [walnut + locust], ce qui du coup a tendance à me rassurer quelque peu pour la suite. Effectivement sur une base sonore dense, compact (un truc assez indéfinissable mais que l’on pourrait qualifier de musique industrielle) et visiblement générée par un laptop, le duo arrive à poser des ambiances mouvantes mais pas désagréables, presque mélodieuses, en tous les cas accrocheuses.
J’arrive à oublier le son de guitare trop typique -ce son qui me transforme invariablement en Joseph Goebbels du bon goût musical- et l’un des titres joués (le troisième?) me parait particulièrement réussi en ce qui concerne l’équilibre masse/aération, ou bruit/mélodie si on préfère, et enlève définitivement mes dernières réticences d’autant plus que le guitariste laisse de côté les sons de guitare trop aériens. Tom Smith, chef spirituel et gourou de TLASILA est invité à rejoindre .cut pour un dernier titre. Pendant que les deux musiciens s’évertuent à créer un vrai mur du son, Mr Smith envoie sur un ton de sénateur un poème de son cru.(...)

Hazam - Heavy Mental - mai 2008


20|05|2006 (11:55) / Concerts au caveau de la Fée Verte jeudi dernier.
Trois groupes de la région étaient à la fée verte ce soir. (...) On enchaine, après une petite bière, par .CUT FEATURING GIBET qui ont envoyé leur post rock expérimental laissant tout le monde sans voix. Pour ma part, ils ont livré les meilleures interprétations de leurs chansons. Même si j'ai loupé leur performance au CCO qui, d'après les musiciens, était mémorable. (...)

Feuf - www.dam-lyon.com - mai 2006


Gibet et .cut sont dans la place, .cut bandelé de noir mais on reconnait son inimitable & sympathique bouille___ (...) Cela promet. La salle ne se remplit guère (?????? personnes) tandis que les premières notes jaillissent des guitares et démoniaques machines entre les mains expertes de .cut et Gibet (belle chemise_tu as du goût). Le son post rock industriel est là, rigoriste et angoissant (vive Slow riot for new zero kanada) ... maisl'auditoire ne semble pas captivé : il est tôt, la salle est aux trois quarts vide, le public est à peine tiède, davantage affairé à se désaltérer et à échanger quelques mots avec Pierre-Paul-Jacques qu'à se concentrer sur la tragique prestation scénique ... "Nous avons vécu un drame". Les deux furieux ont du mérite, leur tâche ne fut pas aisée. (...) Bravo et 100000000 merci à .cut feat. Gibet qui a hélas souffert d'une attention assez limitée de la part de son auditoire. Leur musique est tragique à souhait et mérite d'être cogitée. (...)

Angelo - Meiose Radiotransmission - septembre 2005


.CUT FEATURING GIBET (Fr/post-rock industriel): www.dotcut.fr.st au Kab/Usine/Genève
Avec son embourbement têtu dans la musique industrielle de la 1ère génération, .cut est définitivement exonéré de toute sorte de logique. L'emballage de .cut, ce sont les machines low tech, les plugings d'ordi et la réalité de quelques instruments du siècle passé. .cut, c'est aussi la déchéance de vos tympans, le déchaussement de vos molaires et le lyrisme de votre étonnement... à condition bien sur, de ne pas se retrouver avec un voisin qui perce ses murs un dimanche matin de gueule de bois...

Baron VonSmock - Agenda ElectroDark / Urgence Disk, Genève - août 2005


LIVE REPORT: HOCICO / SPETSNAZ / .CUT FEATURING GIBET
La Fée Verte, Lyon, 07/11/2004
(...)Une première partie locale de Lyon du nom de .CUT FEATURING GIBET ouvre la soirée dans une optique plutôt industrielle expérimentale. Le duo est revêtu d'une tenue longue blanche ainsi que d'un bandage sur toute la tête, une évocation évidente du groupe culte electro-indus des années 80 qu'était le premier groupe de Dirk Ivens c'est-à-dire Klinik. Musicalement rien à voir. Il s'agit d'une musique ambiante industrielle expérimentale allant crescendo, en ce sens qu'on a un son dont le rythme (on va dire plutôt la vitesse car ce n'était pas une musique rythmique…) ou le bruit s'accroît/ s'enrichie/ s'intensifie au cours de la plage; des sons qui parfois font écho à de la "musique étrange 70", évoquant le film "Voyage au centre de la terre" ou encore le groupe Theatrum Chemicum. (...)

Laurent - lahordenoire.free.fr - 2004